Résumé :
« Tu feras encore bien d’autres choses aussi détestables, voire bien pire, pour ton royaume. C’est à ça que l’on reconnaît les grandes souveraines. »
« –Je n’étais pas prête pour ça.
-Prête pour quoi ?
-Ce rôle, cette menace… et toi »
Sur l’île d’Aeloria, les Brumes protègent les vivants de créatures anciennes et puissantes : les Loups et les Faës. Hazel, héritière des Lorcan, est appelée à devenir reine et à respecter à la lettre un Pacte ancestral, quitte à sacrifier ses rêves les plus intimes. Elle doit choisir un Commandant, l’épouser, et veiller sur un royaume dont l’équilibre repose sur des règles aussi rigides qu’injustes.
Mais voilà : les Brumes s’effilochent. Des complots sourdent dans l’ombre. Et dans cette atmosphère de tension grandissante apparaît Shane, un mystérieux feodi, aussi arrogant qu’énigmatique, dont la loyauté semble jouer sur un fil.
Hazel devra affronter bien plus qu’un destin tout tracé : elle devra faire des choix déchirants, lutter pour les siens… et, peut-être, s’autoriser à aimer
Mon avis
Se plonger dans La Brume et les Larmes, c’est comme s’installer au coin du feu avec une tasse de thé bien chau et se retrouver, page après page, emporté dans une tempête où se mêlent magie, amour interdit et complots royaux.
Hazel est une héroïne comme je les aime : droite, fière, mais humaine. Elle porte le poids de son royaume sur les épaules, mais ne plie jamais. Sa relation avec Shane est un vrai délice à suivre. Un jeu du chat et de la souris, chargé de tension, de défi et de non-dits. Shane, quant à lui, incarne à merveille le loup protecteur, fort et loyal, avec ce petit quelque chose de férocement tendre. Leur dynamique est tout simplement addictive.
La narration de Laura Collins évoque par moments les grandes sagas de fantasy romantique, à la croisée entre l’intensité émotionnelle de Sarah J. Maas et l’atmosphère mystérieuse des légendes celtiques. Le Pacte des Brumes, les Faës et cette frontière ténue entre politique et magie apportent une profondeur qui plaira autant aux amateurs de romances paranormales qu’aux lecteurs de fantasy immersive.
Au-delà du duo central, l’autrice nous offre des personnages secondaires finement construits. À commencer par Aedan, le frère jumeau d’Hazel, véritable pilier pour notre héroïne. Il incarne la sagesse et la stabilité face à l’élan parfois impulsif de sa sœur. Leur lien presque fusionnel ne pèse jamais sur le récit ; il agit au contraire comme un ancrage émotionnel fort, un moteur discret mais essentiel dans l’évolution d’Hazel
Sybil, la benjamine, bien que plus en retrait, dégage une fragilité touchante. Mais derrière ses silences et ses craintes, on devine une force encore inexplorée. Quelques gestes, quelques décisions suffisent à faire entrevoir un potentiel immense. On sent que ce personnage n’a pas encore tout dévoilé, et j’espère la retrouver plus en avant dans le tome suivant.
L’écriture est fluide, rythmée et maîtrisée. Laura Collins alterne avec brio l’intime et l’épique, les tensions politiques et les élans du cœur. À chaque chapitre, on a cette envie de lire « juste encore un », et soudain, la fin arrive… et laisse un vide (et beaucoup de questions !)
Conclusion
La Brume et les Larmes est une lecture à la fois immersive et émotionnelle. Idéale pour ceux qui aiment les romances interdites dans un univers aux règles impitoyables. L’autrice réussit à tisser un monde à la fois original et nourri de belles influences et de jeux de pouvoir dignes de la grande fantasy. Et cette tension romantique que les fans de romantasy reconnaîtront avec délice…
Ajoutez à cela une richesse de personnages secondaires bien campés, tous porteurs d’un rôle, d’une émotion ou d’un symbole, et vous obtenez une histoire aussi complète qu’attachante.
Alors, installez-vous confortablement, laissez les Brumes vous envelopper… mais attention, car une fois entré dans le monde de Laura Collins, on n’en ressort pas indemne.
Vivement le tome 2 !